Depuis Bangkok nous avons fait un aller retour au Bangladesh, dernière étape avant notre retour en France après 9 mois de voyage. Nous avons été extrêmement bien accueilli, nous avons visité une petite partie de la ville de Chittagong, nous avons eu la chance de visiter un bateau cargo au large de la ville. Par la suite nous sommes allés à Cox’s Bazar qui est la plage la plus longue du monde (200km de long) et qui se trouve dans le sud du pays.

Après deux mois de voyage et des images plein la tête, nous avons pris un peu de repos à Chiang Raï, suivi d’une courte escale à Chiang Maï et un retour par le train de nuit à Bangkok où nous n’avons pas fait grand-chose à part flotter dans la piscine de l’hôtel, du shopping et un passage chez le coiffeur ce qui explique la pauvreté des images…

Pour rejoindre la Thaïlande nous avons décidé de passer par le Mékong, route la plus longue (deux jours de bateau) mais absolument magnifique avec une escale à Pakbeng qui est une toute petite ville perdue dans les montagnes au bord du Mekong où nous avons rencontré un jeune patron de restaurant parlant très bien français et anglais, qui a été moine pendant 10 ans et qui était du gentillesse incroyable. Arrivée le lendemain dans la ville de Houessaï, ville frontalière sans intérêt avant le passage de la frontière, en barque, vers la Thaïlande dans la région que l’on appelait autrefois, le triangle d’or.

Nous sommes arrivés dans cette ville somptueuse où nous avons commencé par l’ascension des 328 marches du mont Phoussi d’où l’on pouvait admirer la ville, le Mekong, la rivière Nam Kane et les montagnes tout autour recouvertes d’une végétation luxuriante mais aussi le temple se trouvant là haut et le That Wat Chomsi, (Stupa : sorte d’édifice boudhiste haut de 20 mètres). Nous sommes redescendus de l’autre coté où nous avons découvert un lieu absolument envoûtant car une multitude de petits temples, statues et autres monuments bordaient le chemin tout en ayant une vue imprenable sur le Mekong.

Par la suite nous avons flâné sur les bords du Mekong (activité principale de la semaine), découvert les dizaines de temples se dissimulant dans cette ville classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, discuté avec les gens et profité du marché de nuit.

Nous avons décidé de rester un peu plus longtemps que prévu car cette ville nous a complètement envoûté par sa quiétude, son architecture, son décor magnifique avec le Mekong et la rivière Nam Kane, ses massages, la gentillesse des gens, bref notre ville préférée d’Asie du sud-est.

A deux reprises nous avons assisté aux offrandes matinales des moines : Les moines et novices résidant dans les temples de la ville, ne possédant que leur habit, un bol, une ombrelle et une bourse à offrande, procèdent à une quête de leur nourriture quotidienne auprès des croyants lors de longue processions dans la rue.

Pour la plaine des jarres nous avons opté pour un tour organisé (sage décision car nous n’aurions jamais trouvé tout seul) pour découvrir les trois sites où se trouvent les jarres. L’origine de ces jarres remonterait au 1^er siècle av.J.-C. pour les plus anciennes. Personne ne sait encore précisément à quoi servaient ces jarres mais l’hypothèse la plus vraisemblable est qu’elles devaient avoir un usage funéraire. On sait aussi que les jarres étaient fermées à la manière d’un sarcophage, comme l’attestent les couvercles de pierre que l’on trouve à proximité. La plaine compte plusieurs centaines de jarres dont certaines pèsent plus de trois tonnes et malgré les bombardements et les pillages les trois sites restent très impressionnants. Nous avons également visité une fabrique de lao-lao (alcool de riz, très fort…on a testé et toussé…)

Après une courte escale dans la capitale nous avons pris un bus en direction de Vang Vieng où nous sommes arrivés vers 14h. Le lendemain nous avons loué une moto pour la journée. Après 6km de sentiers boueux et rocailleux nous avons fait une petite marche a flanc de montagne afin de rejoindre la petite grotte de Pakong Mais, notre mini lampe torche ne nous a pas permis d’aller bien loin… 1km plus loin nous avons « escaladé » une paroi pour atteindre la grotte de Poukham qui était gigantesque mais toujours pas éclairée. De retour à notre moto nous nous sommes rendus compte qu’un petit malin nous avait partiellement vidé le réservoir…Après cette journée bien remplie nous sommes rentrés à Vang Vieng pour un déjeuner tardif suivi d’une balade dans la ville qui devait être, il y a quelques années, un charmant et typique village laotien mais qui se transforme à grands pas en capitale pour touristes débiles en manque de sensations fortes suite au développement des activités aquatiques (dans la rivière Nam Song)…

21 septembre, journée balade en moto et journée galères : Nous avons commencé par la visite de la grotte de Tham Chang très bien aménagée, éclairée mais très chère d’accès (la route passant par des terrains privés, nous avons du payer à chaque fois). Après cette excursion nous nous sommes dirigés vers « Elephant cave » (16 km de Vang Vieng) mais encore une fois un petit malin nous a, cette fois ci, fermé le robinet d’essence (mais nous ne nous en sommes pas rendu compte tout de suite, sinon c’est pas marrant), ce qui nous a permis de rouler à peine 300 mètres. Nous avons tout d’abord conclu à une panne d’essence et donc nous avons été contraints de pousser la moto sous un cagnard terrible jusqu'à la station service la plus proche…fermée… Ensuite, nous l’avons poussée jusqu’au café où nous l’avions louée pour voir s’ils ne pouvaient pas nous dépanner… Arrivés sur place, c’est là que nous avons découvert le robinet d’essence fermé….donc nous l’avons rouvert….sous les yeux ahuris des propriétaires qui malgré nos explications n’ont absolument pas compris pourquoi nous arrivions en poussant pour redémarrer sous leur nez. Nous sommes donc repartis vers la station service, à 2km pour quand même faire le plein et nous sommes finalement tombés en panne d’essence (ce coup ci, réelle) nous avons donc dû pousser une nouvelle fois la moto sur le dernier kilomètre… Une fois la moto pleine d’essence nous sommes enfin partis en direction des fameuses grottes mais après quelques kilomètres, au beau milieu de nulle part, nous sommes encore une fois tombés sur un os qui ce coup ci nous a crevé le pneu avant…. Nous avons à nouveau dû repousser un peu la moto… jusqu'à une petite cabane au bord de la route faisant office de garage où nous avons fait changer le pneu… la journée continue. Arrivé à ces fameuses grottes si difficiles à atteindre nous avons découvert le piège à touristes… Nous avons, dans un premier temps, dû payer pour le parking, ensuite pour traverser la rivière et enfin pour avoir accès à la première grotte, les autres étant cachées dans la jungle et pas indiquées, il fallait donc payer un guide (ne parlant absolument pas l’anglais) pour y accéder. Après avoir essayé de les trouver par nous même… nous nous sommes perdus dans les rizières, nous avons donc décidé de rentrer et de mettre fin a cette journée « pas d’bol », mais bon ça fait plein de choses a raconter…. !!! Et puis au final c’était bien marrant…

Découverte de l’infinie tranquillité de la capitale du Laos (ça change après la folie d’Hanoï) dans la soirée avec apéro sur les berges du Mekong avec une vue sur la Thaïlande se trouvant sur l’autre berge. Le lendemain nous avons profité de la capitale en visitant un marché local et en allant se faire masser… (Trop bien !!)

Etape administrative pour préparer notre départ vers le Laos, pour obtenir les visas pour le Bangladesh, décharger les photos, laver un peu de linge, etc. Nous avons également assisté à un spectacle de marionnettes sur l’eau et à la fête de la pleine lune qui réunit absolument tous les habitants de la ville dans les rues pendant une bonne partie de la nuit et où plus un seul m² de la ville n’était vacant.

Départ à 8h30 pour la baie sous une petite pluie matinale qui s’est vite fait remplacer par un soleil assommant. Première escale vers 10h pour prendre un petit bain dans la mer de Chine, l’eau était très chaude, transparente mais un peu verte.

Deuxième escale vers 11h pour faire du kayak de mer au beau milieu des pains de sucre, des villages flottants de pêcheurs et d’énormes méduses. Par contre cet endroit absolument splendide perd énormément de sa magie à cause de la pollution de ses eaux qui sont remplies de sacs plastiques et de merdes en tout genre.

Pause déjeuner vers 12h30 au milieu d’un village de pêcheurs et avec un menu principalement à base de poissons (Graciana a aimé le riz…et ce que nous ne savions pas encore c’est que nous allions avoir le même menu à tout les repas…)

Petite balade l’après midi en kayak jusqu'à une petite plage où là l’eau était splendide et où nous nous sommes TOUS baignés (même Graciana, Bravo, malgré les petit poissons rayés). Ensuite, nous avons passé la nuit, amarrés à une petite maison flottante qui faisait office d’élevage de poissons et où nous avons remangé…du poisson… Graciana était de plus en plus ravie… !! Nous avons tout de même passé une soirée très sympa et une nuit plutôt courte dans ce décor de film fantastique avec la mer d’un noir profond et juste les montagnes et îlots se dessinant sur le ciel à la lueur de la lune.

Le lendemain et après un petit déjeuner local…nous avons visité une grotte immense et absolument magnifique avant de reprendre un petit bain dans la mer de Chine.

Dernière navigation vers Along city où nous avons débarqué à 2h de l’après midi après cette magnifique croisière pour prendre un bus très musical (voir vidéo) en direction de la capitale (Hanoï).

Nous avons encore une fois loué une moto pour faire le tour de l’île et visité le parc national où nous nous sommes baladés dans un bout de jungle et où l’équipe des chapeaux de paille s’est fait remarquer par son équipement hors du commun : pour Graciana, petite robe et tongs, pour Livier, short et chaussures de ville et bien évidement pas le moindre « repellent » contre des moustiques affamés. Vu note équipement nous ne sommes restés qu’une heure.

Départ à 7h. du matin en direction de Haiphong dans un bus local où nous avons eu encore une fois très peur pour notre vie, avec comme d’habitude, le pied du chauffeur collé à l’accélérateur et la main sur le klaxon… A Haiphong nous avons partagé le taxi avec des autrichiens pour nous rendre au port afin de prendre un bateau en direction de l’île de Cat Ba que nous avons atteint après trois longues heures de navigation assis sur une planche de bois. A, l’arrivée nous avons eu un comité d’accueil redoutable (en mois de 5 minutes nous étions en possession d’une bonne dizaine de cartes de visite d’hôtels. Ensuite notre mission fût de trouver d’autres touristes intéressés eux aussi pour faire une croisière sur la baie d’Along. Au final nous avons réussi à organiser une croisière de 2 jours et une nuit sur la baie d’Along avec trois autrichiens, deux écossaises et deux irlandais pour le prix de 35 USD par personne.

Après avoir passé une nuit plus que pénible dans un bus, nous nous sommes fait larguer à 5h20 du matin à 2 km de Ninh Binh, ce qui n’était pas du tout prévu au programme (surprise vietnamienne) ; nous avons quand même essayé de négocier pour ce faire déposer dans le centre vile mais à chaque question la réponse était toujours la même : «We don’t know !! » qui a fini par se transformer au fil de la discussion par un ferme mais très courtois « GET OUT !!! » ce que nous avons été contraint de faire. Nous avons ensuite cherché un hôtel, forcement tous fermés à cette heure pour poser nos bagages et faire une petite sieste. Après la sièste nous avons loué une moto pour nous rendre à Tam Coc qui est la baie d’Along terrestre que nous avons visité en petite barque.

Le lendemain et toujours en moto nous avons fait une longue balade dans de petites vallées étranges où flottait un vrai goût d’aventure avant de visiter une pagode au sommet d’un pain de sucre d’où l’on avait une vue splendide sur Tam Coc et la ville de Ninh Binh.

Après avoir pris un bus de nuit depuis Hoï An qui nous a fait découvrir les couchettes taille « asiatique » (parfait pour Graciana), nous sommes arrivés à Hué où le comité d’accueil habituel était présent avec distribution massive de business cards des hôtels de la ville, filature, racolage et autres promotions exceptionnelles. Le lendemain nous avons loué une moto pour découvrir les environs de cette ancienne capitale. Après un début de balade assez difficile car nous ne possédions qu’une carte très simplifiée de la région en plus d’une signalisation routière très légère écrite en vietnamien… Nous avons testé en vain de nous renseigner auprès des locaux mais leur anglais ne nous permettait pas vraiment de communiquer… Ils avaient déjà beaucoup de mal à comprendre la question. Après quelques détours, nous sommes enfin arrivés devant le tombeau de Tu Duc où nous avons dégusté, dans un bouiboui, un Pho Bô (plat national : soupe de poulet) sous une « petite averse »  tropicale. Nous avons ensuite visité le tombeau de Tu Duc (Ancien Empereur qui régna de 1848 à 1883), enfin nous étions dans un lieu paisible… sans klaxons, sans aucune nuisance sonore. Nous avons poursuivi notre balade en passant par de petits villages mais contraints de rentrer en raison d’un orage.

Après un bref passage dans la ville de Quy Nho’n, nous nous sommes arrêtés à Hoï An quelques jours. Cette petite ville paisible et charmante de la côte est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO grâce à la fermeture de son port pendant la guerre qui la rendait inaccessible aux bateaux ce qui l'a préservée des bombardements. Cette ville est également connue pour sa spécialité : La soie et les vêtements sur mesure. Nous en avons donc profité pour combler le peu d’espace encore disponible dans nos bagages…

Toujours dans la ville de Dalat nous nous sommes payés une petite balade en moto avec un guide afin de découvrir les alentours. Nous avons donc visité une pagode, une plantation de café, des cultures de légumes en terrasse,  une plantation de fleurs, un élevage de vers à soie et une usine de tissage, bref journée très instructive qui nous a fait découvrir le mode de vie des populations rurales.

Pour ce trajet un peu mouvementé nous avons commencé par prendre une moto taxi de l’hôtel jusqu’à la station de bus où nous n’étions pas du tout détendu vu le volume de bagages que nous avions et la circulation de cette ville, Graciana a d’ailleurs eu un petit accrochage avec une autre moto, elle aussi très chargée… arrivée à la station de bus c’est là que l’aventure commence… voici le décor : Nous sommes dans un bus tout pourri avec un chauffeur ou plutôt un chauffard fou furieux totalement inexpressif et qui doit en plus de ça commencer à avoir un gros problème à l’œil gauche. Bref nous avons eu peur pendant 4 h, nous n’avons rien pu faire du voyage, cramponnés à notre siège en priant pour que ça passe en slalom entre les vélos, les motos, les voitures, les camions et autres inventions étranges mais aussi les piétons, les trous dans la routes etc. et tout ça à grands coups de klaxon (trois tons) ; c’est à vivre une fois… !!! Arrivé à Saïgon (sain et sauf) nous avons dormi dans une chambre à louer chez une petite dame charmante dans une petite rue étroite.

Le lendemain matin nous avons repri un bus, l’ambiance des villes ne nous plaisant pas des masses, en direction des montagnes et la ville de Dalat (ville de 18 000 habitants, pérchée à 1450m) pour prendre un peu de fraîcheur et de repos.

Nous sommes arrivés la veille à Can Tho après un voyage en bus qui nous a fait découvrir leur conduite très énergique…Ce sont de grands malades… !!

Le lendemain nous sommes partis pour une balade de 8 h. en barque sur le delta du Mekong. Départ à 5 h. du matin, au lever du soleil pour aller voir un premier marché flottant où nous avons découvert et testé toutes sortes de fruits locaux. Nous avons ensuite visité une fabrique artisanale de « noodles » avant de nous enfoncer dans la mangrove où nous avons pu découvrir une végétation dense et luxuriante bordant les berges de multiples canaux.

Après un charmant dîner en ville nous nous sommes fait surprendre par une « petite averse » genre pluie tropicale donc diluviennes ce qui nous a permis de prendre un agréable bain de pied dans la rue étroite de l’hôtel (une paire de lunette perdue dans la bataille)

Nous avons pris le bateau vers 7 h. du matin à Phnom Penh vers la frontière vietnamienne pour une navigation de 8 h. sur le Bassak. Passage de la frontière assez facile et contrôle vraiment léger.

Nous sommes arrivés un peu plus tard à Chau Doc, petite ville dans le delta du Mekong et où nous avons trouvé le plus « bel » hôtel de tout notre voyage… (chambre microscopique, pas de fenêtre, malodorante, un matelas idéal pour un fakir) ça fait des souvenirs…mais on a pas bien dormi…

Après un voyage en bus de Siem Réap à Phnom Penh un peu long le 20 août, nous avons passé une journée dans la capitale afin d’effectuer les formalités administratives pour l’obtention d’un visa pour le Vietnam. Nous nous sommes ensuite baladés sur les berges du Tonlé Sap encore une fois sous une chaleur écrasante afin d’acheter les billets de bateau vers le Vietnam. Enfin nous sommes repartis à l’ambassade du Vietnam en fin d’après midi pour récupérer nos passeports. Tout au long de cette journée nous avons été harcelé par les conducteurs de Tuk-tuk et autres vendeurs ambulants (plutôt marrant au début épuisant à la longue).

Nous avons poursuivis notre balade à vélo en s’enfonçant un peu plus profondément dans la jungle pour découvrir d’autre temples tel que le Prasat Kravan, Sra Srang, celui de Te Keo et le plus incroyable, le temples de Ta Phrom où la végétation poursuie sa croissance depuis des centaines d’années, engloutissant et se frayant un passage sous, dans et sur le temple ce qui lui donne cette ambiance si particulière.

Le lendemain nous sommes partis complètement à l’est de Siem Réap pour visiter les temples de Roluos toujours à vélo en passant par la route nationale (vers Phnom Penh) et comme deux blancs sur des vélos ne passent pas inaperçus dans cette région nous nous sommes fait littéralement bombardés de « hello ! », de sourires magnifiques et autres regards curieux.

De retour à Siem Réap nous avons déjeuné dans un restaurant au concept un peu particulier : la terrasse du restaurant se trouvait en fait dans une serre à papillons qu’ils achetaient à des enfant des villages, afin de leur apprendre que tout travail mérite rétribution. Idée que nous avons trouvée très encourageante